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Quelles solutions pour atteindre la neutralité carbone en 2050 ?

12 décembre 2015 : Au Bourget, la COP21 s’achève dans un climat d’euphorie. Au terme de 13 jours de négociations, l’Union européenne et 195 pays adoptent l’accord de Paris. Un accord historique - qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2020.


Cet accord sur le climat est le premier à engager toute la planète dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Ses objectifs sont ambitieux et interdépendants. Il s’agit de: 

-    Limiter l’élévation de la température moyenne mondiale en deçà de 2°C par rapport à l’ère préindustrielle…  et même, selon les mots de Laurent Fabius, le président de la conférence, de « poursuivre l’action menée pour limiter l’élévation des températures à 1,5 °C ».

-    Limiter les émissions de gaz à effet de serre (GES) pour atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050.

Dans la lignée de l’accord de Paris, la France présente alors sa Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC), une feuille de route qui, après avoir fixé à 75% la réduction des émissions de GES, adopte le « net zéro » d’ici à 2050.

LE SAVIEZ-VOUS ? Les expressions « neutre en carbone », « zéro carbone » « empreinte carbone nulle » et « climatiquement neutre » sont encadrée par la loi Climat et Résilience du 22 août 2021. Elles ne peuvent être utilisées dans la publicité qu’à condition d´être accompagnées d'une justification et d'une quantification des émissions de GES évitées ou séquestrées, réalisées par un organisme indépendant et accrédité par le COFRAC.

Toutefois, cette règle ne s'applique qu’aux opérations publicitaires et non pas au sein des documents internes ou sur l'étiquetage des produits.

En cas de non-respect de la législation, l'entreprise ou l'organisme qui utilise ces expressions peut être sanctionné par une amende pouvant aller jusqu'à 100 000 euros.

LA NEUTRALITÉ CARBONE : UNE DÉFINITION ET DES ENJEUX

La neutralité : Une ambition qui se joue à l’échelle mondiale, à la fois porteuse d’espoir et très contraignante, afin de protéger notre planète des conséquences dévastatrices du réchauffement climatique : catastrophes naturelles, mise à mal de la biodiversité, déplacements forcés de milliers d’êtres humains dans le monde…

Selon la définition proposée par le Parlement européen est adoptée en 2021, dans le cadre de la résolution sur le Pacte vert pour l'Europe la neutralité carbone ne réside pas dans l’absence d’émissions de GES, mission impossible, mais dans leur réduction et leur neutralisation.

Nommée aussi « net zéro » ou « zéro émission nette », elle est une question d’équilibre entre les émissions de carbone liées aux activités anthropiques et son absorption dans l’atmosphère par les puits de carbone naturels, comme le sont les forêts, les sols, les océans.

Autrement dit, la neutralité carbone réside de manière concomitante

- dans la réduction de toutes les émissions mondiales de GES responsables  du réchauffement climatique 

- dans la neutralisation des GES émis par les GES captés

À SAVOIR : Même si d’autres gaz, présents aussi bien dans l’industrie que chez les particuliers et les institutions publiques, participent au réchauffement climatique, le carbone représente 75% des GES.

Réussir la transition vers la neutralité carbone d’ici à 2050 est un défi qui engage la société dans son ensemble à revoir ses modes de vie, ses usages, ses habitudes de consommation et de production, chacun à son échelle.

ÚNE INDUSTRIE BAS CARBONE : COMMENT FAIRE ?

Selon l’ADEME (Agence de la transition écologique), qui a proposé dans son rapport prospectif TRANSITION(S) 2050, quatre scénarios types pour conduire la France vers la neutralité carbone, l’industrie représente en France environ 20% des émissions de gaz à effet de serre.

Si, comme le précise l’ADEME, certaines industries fortement émettrices de GES, ne pourront pas réduire à néant leurs émissions, elles peuvent contribuer toutefois à la neutralité carbone.

REMINDER : Ne pas pouvoir être neutre en soi ne signifie pas qu’on ne puisse pas agir en faveur de la neutralité carbone.

Atteindre la neutralité carbone est avant tout une affaire d’intelligence et de jeu collectifs, à appréhender à l’échelle mondiale selon une approche systémique. Une approche essentielle à l’atteinte du « net zéro » qui pourrait se décliner selon trois étapes

- Évaluer ses émissions de GES, en réalisant son bilan carbone.

-  Réduire ses émissions de GES, du développement des sources d’énergie bas carbone à l’investissement dans des technologies de production plus propres, en passant par l’efficacité énergétique.

-  Compenser ses émissions de GES, capturer et stocker le GES ou le séquestrer.

Pour entrer dans les détails de ces 3 étapes, lire l’article « Evaluer, réduire, compenser pour atteindre la neutralité carbone en 2050 »

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